Dans une note rendue publique le lundi 28 avril 2025, le Conseil Présidentiel de la Transition (CPT) a demandé aux institutions judiciaires de se pencher sur les dossiers des personnes visées par divers régimes de sanctions internationales.
Selon cette note, le président du Conseil de Transition a exigé du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé qu’il prenne des mesures urgentes pour mobiliser les instances judiciaires compétentes afin d’examiner les dossiers des présumés coupables.
Toujours selon le communiqué, cette démarche vise à garantir le respect des engagements internationaux signés par Haïti dans la lutte contre la corruption, le blanchiment d’argent et les violations des droits humains.
Cette annonce intervient après une intervention de Moïse Jean-Charles, qui a menacé le Conseil Présidentiel de la Transition en cas d’inaction face à la crise sécuritaire en Haïti. Son représentant au sein du CPT pourrait être contraint à la démission, étant déjà fortement critiqué pour son inaction.
« Le Conseil de Transition indique qu’il attend un rapport détaillé sur la mise en œuvre de cette décision dans un délai court, tout en réaffirmant son engagement à promouvoir la transparence, l’intégrité et le respect des obligations internationales », peut-on lire dans la note.
Il convient toutefois de rappeler que le Conseil de Transition lui-même est visé par des accusations de corruption : trois de ses membres font l’objet de poursuites de la part de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), qui a demandé l’ouverture d’une action publique pour abus de fonction, pots-de-vin et corruption. Ces accusations font suite à un rapport publié par l’ULCC le 2 octobre 2024, révélant un vaste scandale de corruption au sein de la BNC. Ainsi, le Conseil Présidentiel semble solliciter le soutien de la justice alors même que certains de ses membres sont déjà dans le viseur de cette dernière.
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