Le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) a publié, ce mercredi 30 avril 2025, un rapport indiquant qu’un total de 1 617 personnes, dont 35 enfants, ont été tuées, et 580 autres blessées entre le 1er janvier et le 31 mars 2025.
Plusieurs cas d’assassinats ont été enregistrés lors d’affrontements entre gangs armés, notamment dans les départements de l’Ouest, de l’Artibonite et du Centre. Le BINUH a également recensé au moins 189 présumés membres de gangs lynchés par la population, dans ce qui est communément appelé l’opération « Bwa Kale ».
Par ailleurs, le rapport souligne qu’au moins 61 cas d’enlèvements ont été enregistrés au cours de cette période. Les otages ont été libérés contre rançon, et 63 % de ces enlèvements ont eu lieu dans le département de l’Artibonite.
Au cours du premier trimestre de l’année 2025, la situation des droits humains en Haïti est restée très préoccupante en raison de la violence des gangs armés. L’organisme international souligne la persistance des crimes, des enlèvements et des viols à travers le pays.
Le BINUH ajoute que 333 femmes et filles ont été victimes de violences sexuelles. Parmi elles, 96 % ont subi des viols, principalement des viols collectifs perpétrés par des gangs. En ce qui concerne les enfants, en plus des chiffres précédemment cités, le rapport indique que 35 sont morts et 10 autres blessés. De nombreux enfants ont également été maltraités et forcés à intégrer des gangs.
Le BINUH s’est également intéressé au fonctionnement du système judiciaire haïtien, qu’il considère comme gravement défaillant. Cette faiblesse structurelle, selon l’organisme onusien, entrave la progression de dossiers majeurs tels que l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse ou les massacres perpétrés en 2018. Néanmoins, le Bureau exprime une note de satisfaction concernant les avancées dans le traitement des violences sexuelles, en soulignant que 114 cas de viol ont déjà été examinés par des juges d’instruction à travers le pays.
Lawouze Info
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