Des habitants du Plateau Central ont de nouveau saboté la centrale hydroélectrique de Péligre le mardi 17 juin 2025. Ils dénoncent l’inaction de l’État face à la présence persistante de groupes armés, notamment « 400 Mawozo » et « Taliban », qui terrorisent la ville de Mirebalais depuis plusieurs mois.
Ce sabotage, visant une infrastructure stratégique, a provoqué une nouvelle coupure de courant dans une grande partie de la région métropolitaine. Les auteurs de l’attaque affirment vouloir alerter les autorités sur la détérioration de la situation sécuritaire dans le département du Centre.
La population de Port-au-Prince se retrouve ainsi confrontée à une nouvelle panne généralisée, à peine un mois après un incident similaire. Les protestataires affirment avoir perdu toute confiance dans le gouvernement de transition, en particulier face aux promesses non tenues de Fritz Alphonse Jean, coordonnateur du Conseil présidentiel.
Depuis l’attaque, seuls les foyers disposant de sources d’énergie alternatives, telles que des panneaux solaires ou des onduleurs, parviennent à maintenir un minimum d’éclairage.
L’incident fait écho à celui de mai 2025, lorsque des individus non identifiés avaient déjà contraint à l’arrêt complet de la centrale. L’Électricité d’Haïti (EDH) avait alors confirmé une coupure totale dans les zones encore alimentées, aggravant une crise énergétique déjà critique. À la suite de cette nouvelle attaque, les autorités, via les forces de l’ordre, ont exigé que les responsables de la centrale trouvent rapidement une solution, ce qui a conduit à la démission volontaire du directeur général de Péligre.
Lawouze Info
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