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L’ancien parlementaire haïtien Andris Riché est intervenu, lundi matin sur les ondes de Radio Télévision Caraïbes (RTVC), à l’émission Matin Caraïbes, pour démentir les rumeurs de sa mort relayées ce weekend et profiter de l’occasion pour analyser la crise sociopolitique qui ravage le pays.

Interrogé sur l’origine des informations mensongères concernant sa mort, Andris Riché a répondu avec ironie qu’Haïti compte « tellement d’énergumènes » qu’il lui serait difficile de remonter à la source. Il a estimé que cette tâche revient aux journalistes, « formés pour ce genre d’enquête ».

Mais au-delà de ces rumeurs, l’ancien élu a livré une analyse sans concession de la situation nationale, soulignant que l’insécurité n’est qu’un symptôme d’un mal bien plus profond : les inégalités sociales criantes et une crise existentielle qui divise la société haïtienne depuis plusieurs années déjà.

Pour l’ancien parlementaire Andris Riché, Haïti est marquée par une fracture sociale extrême : d’un côté, une élite déconnectée (« des zuzu, des tulututu pwentu »), et de l’autre, une population abandonnée, vivant dans « la misère atroce et l’insalubrité ». Il avertit que ces inégalités, longtemps ignorées, explosent aujourd’hui sous la forme du grand banditisme, gangrénant notamment la capitale, contrôlée à 95% par les gangs, selon lui.

L’ancien parlementaire a fustigé les dirigeants actuels, accusés de ne faire que du « Wete kò’w banm met pa’m » (retire-toi pour que je prenne ta place) ou du « dekouvri sen pyè pou kouvri sen pòl » (découvrir Saint-Pierre pour couvrir Saint-Paul). Plutôt que de proposer des solutions, les neuf ( 9 ) membres du Conseil présidentiel de transition se livreraient, selon lui, à une lutte de pouvoir stérile, au détriment du peuple.

Face à cette impasse, Andris Riché plaide pour une conférence nationale inclusive, où dirigeants et population discuteront ensemble des solutions. « Le moment n’est pas aux accusations, mais au dialogue », insiste-t-il, appelant à une refonte radicale du système.

En conclusion, il affirme que la crise actuelle exige un nouveau Vertières – une référence à la bataille historique de 1803 qui a scellé l’indépendance d’Haïti – symbolisant l’urgence d’un sursaut collectif.

Jean Wesley Pierre

Catégories : Atualités

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