L’Union européenne a adopté, ce mardi 15 juillet 2025, de nouvelles sanctions contre trois figures influentes du banditisme en Haïti, à savoir les chefs de gangs Micanor Altès, Jeff Larose et Christ-Roi Chéry.
Ces mesures s’inscrivent dans le cadre du régime européen de sanctions mis en place en juillet 2023 et font suite à celles déjà appliquées à d’autres criminels en décembre 2024. Elles visent à punir les responsables de violations graves des droits humains et d’activités criminelles qui aggravent la crise sécuritaire dans le pays.
Dans un communiqué, l’ambassade de France en Haïti a souligné que l’Union européenne entend ainsi envoyer un message fort de solidarité envers la population haïtienne, première victime de ces violences. La France, à l’origine de cette initiative, a salué la décision du Conseil des Affaires étrangères de l’UE, qui renforce également la pression contre des groupes comme la coalition criminelle « Viv Ansanm ».
Les individus sanctionnés sont accusés de crimes particulièrement graves. Micanor Altès est tenu pour responsable du massacre de 207 personnes en décembre 2024. Christ-Roi Chéry et Jeff Larose sont, quant à eux, impliqués dans des enlèvements, des homicides, des violences sexuelles et sexistes, ainsi que dans le recrutement forcé d’enfants. Tous trois font désormais l’objet d’un gel de leurs avoirs, d’interdictions de financement et d’une interdiction de voyager vers les pays de l’Union européenne.
Malgré ces efforts de la communauté internationale, la violence continue de s’étendre en Haïti. Bien que des groupes comme « Viv Ansanm » et « Gran Grif » aient déjà été sanctionnés par l’ONU, les gangs poursuivent leur expansion dans plusieurs zones de la capitale et dans diverses régions du pays. En conséquence, la population reste exposée aux violences, contrainte de fuir leurs domiciles pour échapper aux exactions des groupes armés.
Lawouze Info
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