Alors que le Premier ministre haïtien, *Alix Didier Fils-Aimé*, et le directeur général de la Police Nationale d’Haïti (PNH), *Normil Rameau*, ont tenu une réunion spéciale du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) ce lundi 24 mars 2025 pour annoncer le renforcement des capacités opérationnelles de la Police Nationale d’Haïti (PNH), la population haïtienne continue de subir une vague de violence meurtrière.
Lors de cette rencontre, les autorités ont présenté un échantillon des nouveaux équipements destinés à la police, notamment des drones, symboles d’une modernisation annoncée de l’appareil sécuritaire. Le Premier ministre a réaffirmé la détermination du gouvernement et du conseil présidentiel dirigé par Fritz Alfonse Jean de « combattre l’insécurité », mais ces déclarations contrastent avec la réalité sanglante sur le terrain.
En effet, dans la matinée de ce même lundi 24 mars 2025, des bandits armés ont attaqué une camionnette dans la localité de Delmas 19 une zone très fréquentée, faisant au moins cinq morts et plusieurs blessés. Par ailleurs, des maisons ont été incendiées à Kenscoff, à Ravine Pintade dans la capitale haitienne non loin du palais national témoignant de l’escalade de la violence dans plusieurs zones de la capitale et ses environs.
Dans un communiqué publié parallèlement, le gouvernement a annoncé la réouverture du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince dès la première semaine d’avril, ainsi que la création de deux pôles judiciaires spécialisés :
1. *Un pôle pour juger les crimes de masse et les violences sexuelles* contre les femmes et les filles.
2. *Un pôle dédié à la criminalité financière*, visant à lutter contre la corruption et le détournement de fonds publics.
Ces mesures, présentées comme une avancée majeure dans la lutte contre l’impunité, peinent à convaincre une population exaspérée par l’inaction persistante face aux gangs armés.
Malgré les annonces officielles, les Haïtiens constatent chaque jour *l’aggravation de l’insécurité*. Les attaques armées, les enlèvements, les incendies et les massacres se multiplient, tandis que les forces de l’ordre semblent dépassées. Les promesses de livraison de matériel et de réformes judiciaires *sonnent creux* pour des citoyens qui réclament avant tout *des actions concrètes et des résultats immédiats*.
Alors que le Premier ministre haïtien Alix Didier Fils-aimé et le DG de la Police Nationale Haïtienne, Normil Rameau brandissent des télécommandes de drones, la question reste entière : *Quand verra-t-on une véritable diminution de la violence en Haïti ?*
Pour l’instant, les mots ne suffisent plus. La population attend des actes.
Jean Wesley Pierre
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