L’organisation Reporters Sans Frontières (RSF) a déclaré, ce vendredi 2 mai 2025, que les pressions économiques compromettent sérieusement la liberté de la presse à l’échelle mondiale. Son rapport annuel révèle des conditions critiques pour les journalistes dans les trois quarts des 180 pays évalués, y compris les États-Unis, qui enregistrent une nette régression sous le mandat actuel de Donald Trump.
RSF a souligné qu’il s’agit de la première fois que la situation devient aussi difficile pour la presse mondiale, en particulier aux États-Unis, où les journalistes sont confrontés à de graves difficultés économiques. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a, de son côté, publié un rapport sur les 100 premiers jours du second mandat de Donald Trump, dénonçant notamment le démantèlement des médias publics à l’étranger.
Par ailleurs, RSF indique qu’environ 160 États connaissent une situation dans laquelle les médias ne parviennent plus à subvenir à leurs besoins financiers. La majorité d’entre eux ont été contraints de suspendre leurs activités en raison du manque de ressources.
« Le gel des fonds d’aide internationale, notamment de l’Agence américaine de développement (USAID), a de lourdes conséquences sur des centaines de médias plongés dans une instabilité économique critique, contraignant certains à la fermeture, notamment en Ukraine (62e, -1 place) », a communiqué RSF.
L’organisation souligne également que si les pressions économiques sont moins visibles que les violences physiques à l’encontre des journalistes, elles représentent néanmoins une menace majeure pour la liberté de la presse.
Le classement publié par RSF repose sur une étude quantitative des violences commises contre les journalistes et une enquête qualitative menée auprès d’experts.
Enfin, RSF note la situation préoccupante d’Haïti, classé à la 112e place mondiale et 18e dans la région des Amériques. Le pays fait face à une crise économique aggravée par une insécurité persistante depuis plusieurs années, entraînant une instabilité politique qui affaiblit durablement le secteur médiatique haïtien.
Lawouze Info
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