Ce jeudi 13 mars 2025, dans les hauteurs de Turgeau, une femme a été interpellée par la population alors qu’elle transportait des munitions destinées aux bandes armées, selon des témoignages recueillis auprès des riverains. Cette arrestation survient dans un contexte de violences croissantes dans plusieurs quartiers de la capitale, où les gangs armés multiplient les attaques, plongeant la population dans un climat de peur et d’insécurité.
Les zones de Carrefour-Feuilles, l’Avenue Christophe, La fleur Du chêne, la Rue Marcelin, la Rue Chavannes, ainsi que les quartiers avoisinants comme Turgeau, Debussy, Bois Verna, l’avenue John Brown et Bourdon font face à une extrême situation de tension. Depuis plusieurs jours, les gangs armés y sèment la terreur, attaquant sans relâche et défiant l’autorité de l’État. Face à cette situation critique, les habitants dénoncent l’inaction des autorités.
Les membres du Conseil présidentiel, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé et le Directeur Général ai de la police nationale haïtienne restent silencieux, suscitant ainsi la colère et l’indignation de la population.
“Les dirigeants n’agissent pas pour protéger le peuple, mais au contraire, ils envoient le peuple à l’abattoir”, a déclaré un riverain à la rédaction de Lawouze Info. Ce sentiment d’abandon est partagé par de nombreux citoyens qui estiment que leurs dirigeants les ont laissés à la merci des gangs.
Parallèlement, les organisations de défense des droits de l’homme sont critiquées pour leur silence face aux exactions commises par les gangs. “Elles se plaignent toujours quand la police interpelle ou abat des bandits armés, mais elles restent muettes quand ces mêmes bandits massacrent la population”, a affirmé un internaute sur les réseaux sociaux. Ce double standard alimente un débat houleux sur le rôle et la crédibilité de ces organisations dans un contexte de crise sécuritaire.
Face à l’incapacité des autorités à rétablir l’ordre, certains appellent à des mesures extrêmes.
“La seule solution possible est le Bwa Kale (un mouvement de justice populaire qui consiste à tuer et brûler les présumés gangsters) et l’utilisation de drones explosifs”, a déclaré un policier sous couvert d’anonymat à la rédaction de Lawouze Info. Cette proposition, bien que controversée, reflète le désespoir d’une population livrée à elle-même.
Alors que la situation continue de se détériorer, les habitants de Carrefour-Feuilles, Pacot, Turgeau et des quartiers environnants réclament des actions concrètes et immédiates pour mettre fin à cette spirale de violence.
L’arrestation de la femme transportant des munitions pour les gangs soulève de nouvelles questions sur l’étendue de la complicité et de la corruption qui alimentent cette crise sécuritaire. En attendant, la population reste en alerte, dans l’espoir d’un retour à la paix et à la stabilité.
Jean Wesley Pierre
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