Port-au-Prince, 9 avril 2025 – Deux agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH), affectés à l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre (UDMO), ont été froidement abattus par des bandits armés ce mercredi 9 avril 2025 sur la route menant à l’aéroport international Toussaint Louverture, non loin de la maison d’édition Henry Deschamps. Un troisième policier a été enlevé par les assaillants, selon des sources policières et des témoins sur place.
L’attaque, survenue en plein jour, illustre une nouvelle fois l’insécurité grandissante dans la zone aéroportuaire, pourtant considérée comme stratégique. Les victimes, membres de l’UDMO – une unité souvent déployée pour les opérations de maintien de l’ordre – circulaient dans un véhicule de police lorsqu’ils ont été pris pour cible par des hommes armés. Les circonstances exactes de l’assaut restent floues, mais des sources évoquent une embuscade.
Les corps des deux fonctionnaires ont été retrouvés sur les lieux, tandis que leur collègue a été emmené de force par les assaillants, dont l’identité n’a pas encore été confirmée. Aucun groupe n’a revendiqué l’attaque à l’heure où nous publions cet article.
La route de l’aéroport est régulièrement le théâtre d’affrontements entre gangs et forces de l’ordre, mais aussi d’enlèvements et d’attaques contre des civils. Ces derniers mois, plusieurs policiers ont été tués ou capturés dans des conditions similaires, alimentant les craintes d’une désorganisation croissante des forces de sécurité.
La PNH, déjà fragilisée par des moyens limités et une recrudescence des violences armées, peine à rassurer la population. Les autorités n’ont pas encore communiqué officiellement sur cet incident, mais une enquête aurait été ouverte pour retrouver l’agent porté disparu et identifier les responsables.
Ce drame s’inscrit dans un contexte de crise multiforme en Haïti, où gangs armés et groupes criminels étendent leur emprise sur de larges portions du territoire, y compris dans la capitale. Les enlèvements contre rançon, les assassinats ciblés et les pillages se multiplient, plongeant le pays dans un climat de terreur permanent.
Les forces de l’ordre, souvent en sous-effectif et mal équipées, paient un lourd tribut dans cette guerre asymétrique. Les syndicats de police réclament régulièrement des mesures urgentes pour protéger les agents et démanteler les réseaux criminels.
Les prochaines heures seront cruciales pour connaître le sort du policier enlevé et les motivations derrière cette attaque. Les médias locaux et internationaux suivent la situation de près alors que la pression monte sur les autorités haïtiennes pour rétablir un minimum de sécurité.
Jean Wesley Pierre
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