L’AMIH exige du CONATEL une protection urgente pour les journalistes et les médias

Dans une lettre adressée au Directeur général du Conseil National des Télécommunications (CONATEL), ce mercredi 9 avril 2025, l’Association des Médias Indépendants d’Haïti (AMIH) attire l’attention du Conseil sur la persistance de la violence des gangs armés dans le pays, en particulier contre les médias indépendants et les journalistes. Elle appelle le CONATEL à prendre des mesures concrètes et urgentes afin de sauvegarder la liberté d’expression par le biais de la presse.

L’AMIH dresse un tableau préoccupant de la situation actuelle des médias en Haïti et exige des mesures de protection permettant aux journalistes et aux organes de presse de fonctionner en toute sécurité au sein de la société haïtienne.

L’Association cite plusieurs stations ayant déjà été victimes de pillages, d’incendies ou d’attaques, telles que Radio Télé Méga Star, Radio Mélodie FM et Radio Télévision Caraïbes. D’autres médias sont confrontés à des menaces constantes, les empêchant d’exercer librement leur travail.

Selon les signataires de cette lettre, Georges Venel Remarais de Radio Solidarité et Eddy Charleus de Radio Télé Méga Star, « le CONATEL doit prendre en compte la situation économique et sécuritaire à laquelle nos médias sont confrontés, et mettre en place les moyens nécessaires pour y remédier », peut-on lire dans la correspondance de l’AMIH.

L’Association des Médias Indépendants d’Haïti formule trois principales requêtes à l’endroit du CONATEL :

1. L’établissement d’un plan d’aide en soutien aux médias en difficulté ;

2. L’exonération temporaire et la réduction des taxes et impôts, afin de permettre aux médias de faire face à la crise financière actuelle ;

3. La mise en place de mesures de sécurité renforcées, en collaboration avec les autorités compétentes, pour protéger les médias et leurs équipes contre les actes de violence armée et autres formes d’agression.

L’organisation de la presse rappelle que la presse constitue un pilier fondamental de toute démocratie. Elle exhorte ainsi le CONATEL, en tant qu’instance régulatrice des télécommunications en Haïti, à assumer pleinement ses responsabilités.

Lawouze Info