Les Cayes, Haïti – La journée du samedi 12 avril 2025 a été marquée par une alerte sécuritaire lancée dans le département du Sud après la réception d’informations faisant état de préparatifs d’attaques armées contre des institutions clés, dont la Direction départementale de la Police nationale d’Haïti (PNH) et la prison civile des Cayes. Selon une correspondance adressée au directeur général de la PNH, Rameau Normil, par le commissaire divisionnaire Daniel Compère, des bandits lourdement armés seraient actifs dans les communes de Tiburon et des Anglais, planifiant une offensive imminente.
Les renseignements recueillis par les autorités policières indiquent que les assaillants prévoient de frapper sur plusieurs fronts. Un premier groupe, basé dans le Sud, ciblerait directement les installations policières et pénitentiaires des Cayes. Parallèlement, un autre groupe, en provenance de Pestel (Grand’Anse) et dirigé par l’ancien sénateur Guy Philippe, aurait pour objectif d’attaquer le commissariat de Camp-Perrin avant de converger vers Les Cayes.
Face à cette menace, le directeur départemental de la PNH/Sud a sollicité en urgence des moyens supplémentaires auprès de la hiérarchie policière. Dans sa demande, Daniel Compère insiste sur la nécessité d’obtenir des armes, des munitions et un renforcement des effectifs policiers sur le terrain pour « faire échec à ce plan macabre ».
Cette alerte intervient dans un climat de forte insécurité persistante dans plusieurs régions d’Haïti, où des gangs armés étendent leur emprise. Le département du Sud, relativement épargné par les violences à grande échelle ces derniers mois, pourrait ainsi devenir la nouvelle cible de groupes cherchant à déstabiliser les institutions locales.
Les autorités n’ont pas encore communiqué officiellement sur les mesures concrètes déployées en réponse à cette menace. Cependant, des sources internes évoquent une possible mobilisation des unités spécialisées de la PNH et un renforcement des barrages sécuritaires dans les zones à risque.
Si la lettre du commissaire Compère confirme l’existence d’un plan d’attaque, plusieurs questions demeurent : quelles sont les motivations de ces groupes ? S’agit-il d’une tentative de libération de détenus, d’une offensive contre le pouvoir en place, ou simplement d’une escalade des activités criminelles ?
Pour l’instant, la population des zones concernées est en attente d’informations supplémentaires, tandis que les forces de l’ordre se préparent à une éventuelle confrontation.
Jean Wesley Pierre
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