Un sit-in s’est tenu le mardi 24 juin 2025 devant la Cour d’appel de Port-au-Prince et le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), à Delmas 75, à l’initiative du mouvement politique du 24 Avril 2025. Les manifestants ont exigé la démission du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) avant le 7 février 2026, réclamant qu’un juge de la Cour de Cassation soit désigné pour diriger la transition politique.
Cette mobilisation a rassemblé plusieurs centaines de personnes, dont les anciens sénateurs Jean Renel Sénatus et Fransner Dénius, ainsi que la militante politique Djina Guillet Delatour. Les leaders du mouvement ont exhorté le pouvoir judiciaire à assumer ses responsabilités pour sortir le pays de l’impasse, le considérant comme l’unique autorité encore dotée de légitimité.
S’exprimant devant la presse, Djina Guillet Delatour a affirmé que la transition devait être confiée à un juge intègre de la Cour de Cassation, soutenu par un gouvernement de salut public issu d’un large consensus national. Elle a sévèrement critiqué les partis politiques en place, les accusant d’avoir délibérément écarté la voie judiciaire pour préserver leurs intérêts personnels.
Lors du sit-in, les manifestants ont remis au CSPJ un document intitulé Plan de gouvernance du 20 mai, validé par le notaire Yvon Élie. Ce plan propose une sortie de crise encadrée par le pouvoir judiciaire. Jean Renel Sénatus a rappelé que les citoyens avaient accompli leur devoir et que c’était désormais au pouvoir judiciaire de prendre ses responsabilités face à l’urgence humanitaire et sécuritaire.
Pour sa part, Fransner Dénius a réaffirmé que seul un juge expérimenté et conscient des réalités du pays peut piloter une transition crédible et restaurer l’ordre constitutionnel. Il a également lancé un appel à la mobilisation citoyenne afin de renverser le CPT, qu’il accuse d’inefficacité après plus de quatorze mois de gestion.
Credit photo: Jerry Larson Xavier
Lawouze Info
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