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Dans un rapport publié le 6 juillet 2025, le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH) déplore l’absence de procès en Haïti, quatre ans après l’assassinat du président Jovenel Moïse, alors que plusieurs complices ont déjà été condamnés aux États-Unis.

Le document met en évidence l’incapacité du système judiciaire haïtien à faire progresser l’enquête, en raison de blocages structurels, de l’insécurité généralisée, de pressions politiques et d’une instabilité persistante au sein de l’appareil judiciaire.

Depuis 2021, cinq juges d’instruction se sont succédé sans parvenir à finaliser le dossier. L’un d’eux, Me Walther Wesser Voltaire, a même été contraint de publier son ordonnance dans la presse, faute de pouvoir la transmettre officiellement au parquet.

Le CARDH dénonce également la fragilité institutionnelle du système : révocation arbitraire des commissaires du gouvernement, mandats contestés des juges, silence du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), déplacements répétés des tribunaux, ainsi que des conditions de travail précaires pour des magistrats souvent menacés et contraints de se cacher.

Enfin, l’organisation appelle à la création d’un tribunal spécial, indépendant, pour juger les responsables de ce crime. Elle insiste sur l’urgence d’une justice crédible pour éviter l’impunité et restaurer la confiance de la population. Par ailleurs, Martine Moïse, veuve de l’ancien président, a refusé de répondre à l’invitation du juge d’instruction, tandis que l’ancien Premier ministre Claude Joseph affirme sa volonté de coopérer pleinement avec la justice haïtienne dans le cadre de cette affaire.

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Catégories : Politique

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