CABARET, 12 Septembre 2025 – Un jeudi sanglant, le 11 septembre 2025, restera marqué d’une croix noire dans l’histoire de la commune de Cabaret. La localité de Lobodrie, située dans la première section communale de Boucassin, a été le théâtre d’un massacre de grande ampleur perpétré par des gangs armés, faisant au moins quarante morts et réduisant en cendres plusieurs habitations.
Selon les informations recueillies sur place, l’attaque s’est déroulée en plein jour, dans l’après-midi, semant la terreur parmi les habitants. Le bilan, encore provisoire, est lourd : des familles entières ont été décimées et de nombreux blessés sont comptabilisés, laissant craindre une aggravation du nombre de victimes.
Une attaque présentée comme une vengeance
Les motivations derrière cette violence extrême semblent liées à la mort récente d’un chef de gang. Selon Baptiste Joseph Louis, membre du CASEC (Conseil d’Administration de la Section Communale), a confirmé que cette tuerie était un acte de représailles, en prenant pour cible ce village après la mort du chef de gang 《 Vlad 》ainsi connu et de plusieurs de ses sous fifres, membre de la coalition Viv Ansanm.
Cet acte vengeur suggère une intensification des luttes de pouvoir et des cycles de violence qui ensanglantent la région, où les civils paient le prix fort des conflits entre bandes rivales.
Un contraste saisissant avec les promesses de désescalade
Cette atrocité survient dans un contexte particulier et jette une lumière crue sur la complexité de la crise gangrenant la zone. En effet, le porte-parole de la très redoutée coalition « Viv Ansanm », l’ancien policier Jimmy Chérizier alias « Barbecue », avait récemment annoncé un retrait stratégique de ses hommes de plusieurs quartiers sensibles de la capitale, tels que Solino, Nazon et Delmas 30.
Cette initiative, présentée comme un geste pour favoriser le retour des habitants déplacés par les violences, est aujourd’hui sévèrement mise en doute. Le massacre perpétré à Lobodrie, une zone sous l’influence présumée de cette même coalition, semble contredire radicalement les déclarations pacificatrices de son porte-parole et questionne sur le contrôle réel qu’exercent les chefs sur leurs factions.
État d’urgence et appel à l’aide
Sur place, un sentiment d’horreur et d’abandon prédomine. Les services de secours, débordés et sous-équipés, peinent à prendre en charge les blessés et à sécuriser la zone, qui reste sous la menace des gangs. Les habitants survivants, traumatisés, ont tout perdu et réclament une protection des autorités étatiques et une intervention urgente de la communauté internationale.
Les autorités locales appellent à un renforcement de la présence policière et militaire dans la commune de Cabaret pour prévenir de nouvelles attaques et permettre une enquête approfondie sur ce crime de masse.
Ce drame souligne une fois de plus l’urgence d’une solution durable et concertée pour mettre fin à l’insécurité et à l’impunité dont jouissent les groupes armés qui terrorisent la population.
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