Port-au-Prince, 29 septembre 2025 – Le Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF), en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS), a lancé ce lundi une formation de trois jours destinée à des formatrices chargées d’assurer l’accompagnement psychosocial des femmes et filles victimes de violences sexuelles, notamment dans les sites de déplacés.
La cérémonie d’ouverture, tenue dans les locaux du MCFDF, a réuni des cadres du ministère ainsi que des représentantes d’organisations féminines et féministes engagées dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Dans son discours, la ministre Pedrica Saint Jean a salué l’engagement des participantes et souligné l’importance de cette initiative pour « renforcer les capacités des leaders communautaires au service des communautés vulnérables ».
La titulaire du MCFDF a insisté sur la nécessité de sortir de la logique d’urgence qui caractérise la prise en charge des victimes en Haïti. Elle a plaidé pour des actions de prévention, de sensibilisation, de collecte de données et d’accompagnement des survivantes, en cohérence avec le Plan national de lutte contre les violences envers les femmes 2017–2027. La ministre a également exhorté les participantes à répliquer la formation dans leurs organisations afin d’assurer une diffusion large des connaissances acquises.
Au cours de cette première journée, plusieurs thématiques ont été abordées :
1. Contexte humanitaire et VBG en Haïti, présenté par Richard Milou Martine ;
2. Définitions et typologies des violences sexuelles, par Eveline Bien-Aimé, directrice de la Protection et de la Défense des Droits des Femmes ;
3. Reconnaître et dépister les agressions sexuelles, exposé du Dr Alexis Joseph Vilaime, obstétricien-gynécologue ;
4. Impacts psychiques des violences et importance d’un accompagnement psychosocial adapté, présentés par Kevins Vilfranche, consultant OPS/OMS, et la Dr Vilma, représentante de l’OPS/OMS.
Des témoignages et échanges d’expériences communautaires ont complété les interventions, offrant aux participantes l’occasion de partager leurs préoccupations et de renforcer leurs compétences pratiques.
Cette formation vise à créer un réseau national de formatrices capables d’accompagner efficacement les survivantes de violences sexuelles et de renforcer la protection des femmes et des filles, particulièrement celles vivant dans des conditions précaires dans les sites de déplacés.
La Rédaction
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