Port-au-Prince, 3 octobre 2025 — Une vive controverse secoue le Conseil présidentiel de transition (CPT) après l’annonce de la possible révocation de la ministre des Sports. La conseillère présidentielle Régine Abraham, représentante du REN, a exprimé son opposition à cette décision et invoqué le principe de présomption d’innocence.
Selon nos informations, Mme Abraham considère qu’une révocation isolée de la ministre serait incohérente, alors que trois conseillers présidentiels du CPT eux-mêmes cités dans un rapport de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) et inculpés par la justice dans l’affaire de la Banque nationale de crédit (BNC) continuent d’exercer leurs fonctions sans être inquiétés.
Deux poids, deux mesures ?
Pour la conseillère, la logique voudrait que si l’exécutif décidait de sanctionner la ministre des Sports, les trois conseillers concernés par le scandale de la BNC devraient également se retirer. Cette affaire met en lumière les tensions internes au sein du pouvoir intérimaire, déjà fragilisé par les accusations de corruption et de favoritisme.
Un dossier sensible
Le dossier de la BNC, qui implique de hauts responsables et touche à la gestion de fonds publics, a déjà terni l’image du Conseil présidentiel. L’affaire pourrait, selon plusieurs observateurs, peser lourdement sur la crédibilité de l’équipe de transition chargée de conduire le pays vers des élections.
Pour l’instant, aucune décision officielle n’a été rendue publique concernant la ministre des Sports. Mais cette opposition affichée laisse entrevoir de nouvelles fractures au sein du CPT, au moment même où la population exige davantage de transparence et de fermeté dans la lutte contre la corruption.
0 commentaire