Paris, 10 octobre 2025 – Le président Emmanuel Macron a officiellement reconduit Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre, selon un communiqué de l’Élysée. Lecornu, dont la démission avait été formalisée quelques jours auparavant, a été chargé de former un gouvernement.
Un arrière-plan de crise politique
Cette nomination intervient dans un contexte d’instabilité politique marqué par l’absence persistante d’une majorité stable à l’Assemblée nationale. Le gouvernement de Lecornu doit relever plusieurs défis : premièrement, présenter et faire adopter le budget 2026 ; deuxièmement, trouver des appuis parlementaires suffisants pour éviter une motion de censure.
RN et LFI prêts à censurer
Le Rassemblement National (RN) et La France Insoumise (LFI) ont rapidement annoncé qu’ils voteraient une motion de censure contre le gouvernement. LFI, par la voix de certains de ses représentants, critique une continuité dans les choix ministériels, estimant que ce gouvernement reste très proche de celui précédemment dirigé par François Bayrou.
Le RN a également affirmé qu’il n’hésiterait pas à recourir à cette motion pour « protéger les Français ».
Un gouvernement de continuité ?
Plusieurs observateurs relèvent que le nouveau gouvernement comporte un grand nombre de ministres reconduits (12 sur 18 selon certaines sources), ce qui est perçu comme une forte dose de continuité avec la précédente équipe.
Le Premier ministre a demandé à ses ministres d’être dans une posture de compromis avec les parlementaires, notamment pour éviter l’usage de l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer des lois sans vote.
Enjeu : le budget 2026 et la survie politique
Le budget pour 2026 constitue le test majeur pour Lecornu et son gouvernement. Sans majorité assurée, ni un soutien clair de tous les partis de la coalition présidentielle, il semble que ce dossier déterminera la trajectoire du gouvernement : s’il ne parvient pas à obtenir les compromis nécessaires, la motion de censure pourrait aboutir.

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