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Lawouze Info

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Par la rédaction de Lawouze Infos

Le président malgache Andry Rajoelina a quitté son pays dimanche 13 octobre en toute discrétion, alors que la pression populaire en faveur de sa démission ne cesse de croître. Depuis plusieurs mois, une vaste mobilisation de jeunes, majoritairement issus de la génération Z, réclame son départ, l’accusant de corruption, de népotisme et de mauvaise gestion des ressources publiques.

Selon plusieurs sources concordantes, confirmées notamment par Radio France Internationale (RFI), le chef de l’État aurait quitté Antananarivo à bord d’un avion affrété avec le soutien logistique de la France et de l’Allemagne, en direction de Dubaï. Aucune annonce officielle n’a été faite quant à sa démission ni sur la durée de son séjour à l’étranger.

Sur le terrain, la situation demeure tendue. L’armée malgache, jusque-là perçue comme loyale au président, a rejoint la rue au cours du week-end, marchant aux côtés des manifestants qui exigent « la fin du régime Rajoelina ». Cette prise de position a profondément modifié le rapport de force politique, isolant davantage le chef de l’État.

Les manifestations, qui secouent le pays depuis plus de quatre mois, ont été déclenchées par des scandales de détournements de fonds publics et par la dégradation des conditions de vie. De nombreux observateurs y voient une révolte générationnelle, symbolique d’une jeunesse africaine en quête de transparence, de justice et de renouvellement politique.

Andry Rajoelina, 51 ans, est arrivé au pouvoir une première fois en 2009 à la suite d’un coup d’État, avant d’être élu en 2018. Ses détracteurs l’accusent d’avoir consolidé un système autoritaire au profit d’une élite économique proche du pouvoir.

La communauté internationale suit de près l’évolution de la crise politique à Madagascar, où un vide institutionnel pourrait s’installer si le président ne revient pas ou ne clarifie pas sa position dans les jours à venir.

Dans plusieurs pays, notamment en Afrique et en Amérique latine, des mouvements citoyens menés par de jeunes activistes se multiplient pour dénoncer la corruption et le maintien au pouvoir de dirigeants accusés de dilapider les ressources publiques.

En Haïti, la situation politique reste également marquée par la méfiance et la colère d’une jeunesse en quête de changement face à des autorités accusées d’inaction et d’incompétence. Le parallèle entre ces deux réalités témoigne d’une même aspiration : celle d’une nouvelle gouvernance fondée sur la responsabilité, la transparence et la dignité.


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