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Port-au-Prince, 14 octobre 2025 — Le secteur industriel haïtien est une nouvelle fois frappé par la violence. L’entreprise Haïti Métal S.A., symbole du savoir-faire industriel national depuis 75 ans, a annoncé la suspension de toutes ses opérations à la suite de l’assassinat tragique de sa directrice des opérations, survenu à Thor 65, dans la commune de Carrefour.

Selon les informations confirmées par la direction, la victime a été tuée en présence de sa fille, un drame qui a profondément choqué le personnel et la communauté industrielle. Cet acte barbare s’ajoute à une série d’agressions armées, de tentatives d’enlèvement et d’attaques contre les installations et les employés de l’entreprise.

Dans un communiqué publié le 14 octobre 2025, Haïti Métal S.A. dénonce « l’inaction des autorités » face à la montée de l’insécurité dans la zone de Thor, Carrefour, et exprime sa « profonde inquiétude » pour la sécurité de ses collaborateurs. L’entreprise appelle à une prise de conscience nationale et à des mesures urgentes de protection des infrastructures productives, jugées essentielles à la survie économique du pays.

« Nous croyons fermement que la production nationale est la clé du développement d’Haïti, mais comment continuer à produire quand la vie de nos employés est constamment menacée ? », souligne le communiqué.

Fondée il y a trois quarts de siècle, Haïti Métal S.A. est considérée comme un pilier du secteur manufacturier haïtien, spécialisée dans la production et la transformation de matériaux métalliques. Sa fermeture temporaire représente un coup dur pour des centaines de travailleurs et pour une commune déjà fragilisée par l’insécurité chronique.

Ce drame met une fois de plus en lumière la dégradation alarmante de la sécurité dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, où les gangs armés contrôlent plusieurs zones de Carrefour, Martissant et Fontamara, rendant difficile toute activité économique stable.

En conclusion de son message, la direction d’Haïti Métal S.A. s’en remet à « la volonté divine », tout en espérant un réveil collectif pour sauver ce qui reste du tissu productif du pays.


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