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Par la rédaction de Lawouze Infos

Washington, 15 novembre 2025 — Le président américain Donald Trump a annoncé une série de 77 grâces présidentielles en faveur de personnalités impliquées, à des degrés divers, dans les tentatives de remise en question du résultat de l’élection présidentielle de 2020.

L’annonce a été relayée dans la nuit du dimanche 10 au lundi 11 novembre par Ed Martin, avocat, homme politique et haut fonctionnaire chargé de coordonner les recommandations de grâces. Selon lui, cette mesure vise à corriger ce que l’administration décrit comme une « grave injustice nationale » survenue dans le traitement judiciaire des proches de Donald Trump après la défaite face à Joe Biden en 2020.

Une grâce largement symbolique

Parmi les bénéficiaires figurent plusieurs conseillers et alliés de premier plan : Rudy Giuliani, Mark Meadows, John Eastman, Sidney Powell ou encore Boris Epshteyn. Tous ont joué un rôle central dans les démarches judiciaires et politiques destinées à contester les résultats du scrutin.

Cependant, cette décision présente une portée juridique limitée. Aucun des 77 bénéficiaires ne faisait l’objet de poursuites fédérales directement liées aux événements post-électoraux de 2020, or la grâce présidentielle ne s’applique qu’aux infractions fédérales. Plusieurs d’entre eux demeurent par ailleurs poursuivis dans certains États — notamment la Géorgie, le Michigan ou l’Arizona — où cette mesure n’a aucune incidence.

Un geste politique assumé

Pour Donald Trump, l’objectif affiché est de réhabiliter ses alliés et de dénoncer ce qu’il considère comme une « persécution » politique orchestrée contre les soutiens du mouvement MAGA. En présentant ces collaborateurs comme des victimes d’un système hostile, l’ancien président cherche à renforcer sa propre interprétation des événements de 2020, une version régulièrement contredite par les tribunaux américains.

Cette série de grâces apparaît ainsi comme un signal politique fort, principalement destiné à ses partisans. Elle illustre la loyauté affichée du président envers ceux qui se sont mobilisés pour lui, un message susceptible de galvaniser sa base électorale.

Des critiques préoccupées par un précédent dangereux

De nombreux juristes et spécialistes de la démocratie américaine ont dénoncé cette démarche. Ils y voient un usage préoccupant d’un pouvoir présidentiel que la Constitution a voulu exceptionnel. Certains mettent en garde contre le précédent créé : selon eux, de telles décisions pourraient encourager de futures tentatives de contester un processus électoral, si les acteurs impliqués savent qu’ils pourraient ensuite bénéficier d’une protection politique.

Une bataille de récits qui se poursuit

Au-delà de la portée juridique limitée, la valeur symbolique de cette décision demeure considérable. Elle ravive les tensions autour du récit de l’élection de 2020, toujours au cœur de la polarisation politique aux États-Unis.

Pour les partisans de Trump, cette vague de grâces est perçue comme un acte de justice envers des individus engagés dans une « défense de la démocratie ». Pour ses opposants, elle illustre au contraire une volonté de réhabiliter ceux qui ont participé à une tentative de subversion du processus électoral.

Avec ce décret, Donald Trump réaffirme son influence dans le champ politique américain et continue d’imposer une lecture alternative des événements qui ont marqué la transition présidentielle de 2020.

Catégories : Internationale

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