Le jeudi 13 mars 2025, dans l’après-midi, l’Institut Français en Haïti, situé au 99 Avenue Lamartinière, Bois Verna, a vibré au rythme de la voix légendaire du chanteur haïtien James Germain. Malgré un contexte sécuritaire précaire et des doutes persistants sur la tenue de l’événement, des centaines de personnes ont afflué pour assister à ce concert qualifié d’« inestimable » par de nombreux spectateurs. Soutenu par l’Institut Français en Haïti, Sunrise Airways et l’Ambassade de France en Haïti, ce moment musical a offert une parenthèse enchantée à un public en quête d’évasion.
« Un grand merci à eux de nous avoir offert ce régal pour nos oreilles » a déclaré un fan inconditionnel de l’artiste. Pour beaucoup, ce concert était bien plus qu’un simple spectacle, mais une bouffée d’air frais dans un quotidien marqué par l’insécurité. « Quand j’ai vu l’annonce, je n’y croyais pas, surtout après les annulations des activités culturelles précédentes à cause de la situation sécuritaire. Ce concert m’a fait un bien fou, ne serait-ce que pour oublier, l’espace d’un instant, que nous sommes traqués par les gangs », a confié un étudiant de l’Université d’État d’Haïti présent dans la salle.
James Germain, connu pour ses textes engagés, a clôturé son set avec le morceau « Wangolo Wale », une chanson poignante qui dénonce les changements sociaux, la dégradation sécuritaire et les mauvais traitements subis par les Haïtiens. Accompagné par un public envoûté, le chanteur a livré une performance mémorable, marquant les esprits de tous les spectateurs.
À la fin du concert, l’artiste a pris la parole pour exprimer son incompréhension face à la dégradation du pays et de la sécurité. Il a invité les Haïtiens à cultiver des valeurs telles que l’amour, la sagesse et à rester positifs, malgré les épreuves. Un message de paix et d’espoir qui a résonné profondément dans le cœur de son auditoire.
Ce concert, bien plus qu’un événement musical, restera gravé comme un moment de résilience et de solidarité pour une population en quête de lumière dans l’obscurité.
Jean Wesley Pierre
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