Lors de son séjour en Haïti, du 29 mai au 2 juin 2025, le leader panafricaniste béninois Stellio Gilles Robert Capo Chichi, plus connu sous le nom de Kemi Seba, a lancé un appel au cessez-le-feu à l’intention des chefs de gangs haïtiens. Ces derniers devraient prochainement rendre publique une proposition, témoignant de leur adhésion à cette initiative.
Au cours de sa dernière prise de parole, tenue ce lundi en Haïti, Kemi Seba a déclaré que plusieurs chefs de gangs avaient répondu favorablement à son appel, qui les invite à rediriger leurs actions contre ceux qu’il considère comme les véritables ennemis du peuple haïtien.
« Depuis mon arrivée sur le territoire, plusieurs membres de la coalition criminelle “Viv Ansanm” m’ont contacté. Leurs propositions seront rendues publiques dans les prochains jours », a-t-il affirmé.
Il a ajouté : « Les ennemis des gangs ne sont pas le peuple haïtien, mais ceux qui leur ont remis les armes pour l’opprimer. »
L’activiste panafricaniste exhorte ainsi les groupes armés à mettre fin aux violences perpétrées contre la population civile et à orienter leur lutte vers ceux qui, selon lui, les ont instrumentalisés.
Kemi Seba a également évoqué la volonté de plusieurs chefs de gangs influents de se restructurer en une force citoyenne engagée dans la lutte contre le néocolonialisme.
Il a souligné l’urgence, pour les peuples noirs, de renouer avec un esprit de fraternité et de solidarité afin de transformer en profondeur les dynamiques actuelles.
« Une fois que les gangs comprendront qu’ils ont un ennemi commun, ceux qui colonisent encore les esprits perdront leur pouvoir », a-t-il précisé.
Enfin, Kemi Seba a invité le peuple haïtien à compter sur ses propres ressources et à puiser dans l’héritage de résistance incarné par la cérémonie du Bois Caïman. À ses yeux, l’avenir d’Haïti ne dépend pas de l’assistance internationale, mais de l’unité et de la souveraineté nationale.
« Haïti représente un enjeu stratégique majeur pour l’oligarchie occidentale. Sa proximité avec les États-Unis signifie qu’une révolution ici pourrait avoir des répercussions bien plus profondes que celle de Cuba », a avancé Kémi Séba.
Il a également affirmé : « C’est précisément pour cette raison que les autorités américaines, françaises et canadiennes redoutent notre présence ici : elles cherchent à maintenir l’illusion que l’ennemi du Noir, c’est un autre Noir. », a-t-il conclu.
Lawouze Info
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