Attaque armée meurtrière à Kenscoff : un blindé incendié, deux policiers tués, cinq bandits abattus

Par Jean Wesley Pierre – Kenscoff, Haïti
Une violente attaque armée a secoué la commune de Kenscoff dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 août 2025, faisant au moins deux morts dans les rangs de la Police nationale d’Haïti (PNH) et plusieurs blessés, selon des sources policières.

Les faits se sont produits peu après 1 h du matin, dans la zone dite de Téléco. Des hommes lourdement armés ont tendu une embuscade à une patrouille policière, utilisant un piège pour immobiliser un véhicule blindé. Le blindé, tombé dans un trou, n’a pas pu être dégagé malgré les tentatives des agents. Les assaillants y ont ensuite mis le feu.

Bilan lourd pour la PNH

Selon les informations confirmées par le porte-parole adjoint de la PNH, Lionel Lazzare, deux policiers ont perdu la vie — l’un issu de la 33ᵉ promotion et l’autre de la 25ᵉ — tandis que trois autres ont été blessés et transportés d’urgence vers un centre hospitalier.
Malgré cette perte tragique, la riposte policière a été violente : au moins cinq présumés bandits ont été abattus au cours de l’affrontement. Des groupes armés opérant dans les zones de Viard, Téléco et Le Refuge auraient participé à l’attaque.

Incendies et destructions

Outre l’attaque contre le blindé, les assaillants ont incendié plusieurs appartements, dont celui appartenant à Reynold Deeb, ainsi que d’autres habitations avoisinantes. Des témoins rapportent avoir entendu des tirs nourris jusque dans la matinée du mercredi.

Renforts déployés et calme précaire

La ( PNH ) Police Nationale haïtienne affirme avoir repris le contrôle de Le Refuge, l’un des foyers de résistance des assaillants. Des renforts supplémentaires ont été dépêchés sur place et, selon Lionel Lazzare, la situation serait « sous contrôle ». Toutefois, de nouvelles détonations ont été signalées à 10 h 58, laissant craindre une reprise des hostilités.

La commune de Kenscoff, réputée pour son calme et sa verdure, est désormais sous haute tension. Les habitants, choqués, redoutent une escalade de la violence alors que les gangs armés étendent leur influence jusque dans les hauteurs de la capitale.