Ce samedi 15 mars 2025, l’insécurité a touché de plein fouet les équipes de Médecins sans Frontières (MSF) dans le quartier de Turgeau, à proximité du ministère de la Justice, à Port-au-Prince. Alors que les employés de l’organisation humanitaire tentaient d’évacuer la zone en raison de l’insécurité grandissante, quatre (4) de leurs véhicules transportant du personnel ont été pris pour cible par des tirs de projectiles. Pas de mort, mais un blessé pour le moment, mais cette attaque soulève une nouvelle fois des questions sur la sécurité des acteurs humanitaires en Haïti.
Benoît Vasseur, chef de la mission MSF en Haïti, a exprimé son indignation face à cette violence insensée. “Il est inacceptable que ceux qui risquent leur vie pour prodiguer des soins à la population soient pris pour cible. Cette attaque nous rappelle que la violence dans le pays n’épargne personne”, a-t-il déclaré.
Cependant, l’organisation humanitaire, bien que saluée pour son travail essentiel, fait également face à des critiques. Certains observateurs et membres de la société civile pointent du doigt la proximité supposée de MSF avec des chefs de gangs, allant jusqu’à évoquer des relations “très très proches” avec certains bandits. Ces allégations, qualifiées de simples “ouï-dire” par d’autres, n’ont pas été confirmées, mais elles alimentent un débat sensible dans un contexte où la violence armée et les enlèvements sont devenus monnaie courante.
Cette attaque survient dans un climat de tension extrême en Haïti, où les institutions peinent à rétablir l’ordre et où les acteurs humanitaires sont souvent les seuls à venir en aide à une population en détresse. La communauté internationale est appelée à réagir, tandis que les Haïtiens déplorent une situation qui semble sans issue.
Jean Wesley Pierre
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