New York – Les relations entre Washington et Bogotá connaissent un sérieux refroidissement. Les informations recueillies ce samedi 27 septembre 2025 ont fait mention de la révocation du visa du président colombien Gustavo Petro, qui se trouvait à New York pour participer à la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies. Cette décision intervient après que Petro a pris part à une manifestation pro-Palestine dans les rues new-yorkaises.
Le département d’État américain a accusé le président colombien d’« actions téméraires et incendiaires », ajoutant que Petro aurait « exhorté les soldats américains à désobéir aux ordres et incité à la violence ». Sur le réseau social X, le département a précisé que ces comportements étaient jugés incompatibles avec les obligations diplomatiques et la sécurité nationale des États-Unis.
Pour Gustavo Petro, cette mesure a un impact immédiat : le président de gauche a été contraint de rentrer en Colombie ce samedi 27 septembre, interrompant ainsi sa participation à l’Assemblée générale de l’ONU. Arrivé à New York dans le cadre d’une mission diplomatique internationale, Petro avait également prévu des rencontres bilatérales pour promouvoir son initiative en faveur de la protection des Palestiniens et de la paix au Moyen-Orient.
Une tension politique majeure
Cette décision américaine constitue un signal fort dans les relations bilatérales. Les experts soulignent que révoquer le visa d’un chef d’État en exercice est un geste diplomatique exceptionnel, qui traduit un profond désaccord sur la posture et les déclarations de Petro. L’incident risque d’exacerber les critiques internes et internationales concernant les relations entre Bogotá et Washington.
Pour la Colombie, cette mesure pourrait avoir des répercussions sur sa diplomatie internationale et sur sa capacité à défendre ses positions dans les forums multilatéraux. La présidence colombienne n’a pas encore publié de communiqué officiel sur cette décision, mais il est probable que Gustavo Petro et son équipe chercheront à clarifier les circonstances de sa participation à la manifestation et à rassurer les partenaires internationaux sur leurs intentions.
Implications régionales et internationales
Cet épisode survient dans un contexte déjà tendu, où la diplomatie latino-américaine s’engage de plus en plus sur des dossiers sensibles au Moyen-Orient. Gustavo Petro, en tant que président de gauche, avait récemment proposé d’activer le mécanisme « Uniting for Peace » à l’ONU pour protéger les Palestiniens, renforçant son image de leader engagé sur la scène internationale.
La réplique américaine souligne que la participation à des manifestations ou des déclarations publiques à New York peut avoir des conséquences directes sur la diplomatie, même pour des chefs d’État étrangers.
Cette décision pourrait marquer un précédent pour les relations futures entre les États-Unis et la Colombie, et plus largement pour les interactions diplomatiques lors des grandes assemblées internationales.
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