Des enfants haïtiens humiliés par un magistrat dominicain avant leur déportation vers Haïti

Dans une vidéo virale circulant sur les réseaux sociaux, plusieurs enfants des rues ainsi qu’un adulte ont été maltraités et humiliés, ce jeudi 15 mai 2025, par le maire de Dajabón, Santiago Riverón, avant leur déportation vers Haïti. Depuis quelques jours, de nombreuses vidéos témoignent des mauvais traitements infligés à nos compatriotes par les agents de migration lors de leur expulsion.

Pour justifier ses actes, le maire Santiago Riverón a déclaré que les autorités redoublent d’efforts pour arrêter les Haïtiens, car, selon lui, ils “ne cessent de semer le désordre dans tout le pays”. Dans les images, on voit clairement le magistrat agripper des enfants par le col ou par la ceinture de leur pantalon, alors qu’ils dormaient dans le parc Juan Luis Franco Bidó, situé à Dajabón. D’après le journal dominicain Listín Diario, l’un des enfants aurait réussi à s’échapper des mains du maire.

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Par ailleurs, le média dominicain rapporte que la Direction Générale des Migrations (DGM) a déclaré avoir expulsé 226 117 Haïtiens sans papiers en seulement neuf mois. Ainsi, les déportations massives se poursuivent dans le pays voisin, visant des compatriotes réfugiés en raison de la violence persistante en Haïti.

Le président dominicain, Luis Abinader, a quant à lui convoqué, ce mercredi, une réunion avec plusieurs anciens présidents — Leonel Fernández, Hipólito Mejía et Danilo Medina — afin de discuter de la situation en Haïti. L’objectif de cette rencontre était de réfléchir à la crise haïtienne et d’analyser les différentes mesures prises par la République dominicaine à l’encontre des citoyens haïtiens.

Il est important de souligner que depuis le mercredi 14 mai, M. Riverón a publiquement donné un ultimatum de cinq jours à tous les Haïtiens sans papiers pour quitter le territoire, sous peine d’être arrêtés par lui-même, les agents de l’immigration ou l’armée dominicaine. Cette déclaration a été diffusée dans une vidéo devenue virale.

Malgré cela, plusieurs organisations de défense des droits humains tirent la sonnette d’alarme face aux traitements inhumains réservés aux migrants en République dominicaine.