La crise sécuritaire en Haïti s’est invitée ce dimanche 7 septembre 2025, en marge du Sommet Afrique–CARICOM qui se tient en Éthiopie. Le président kényan William Ruto et la Première ministre de la Barbade, Mia Amor Mottley, ont échangé autour des défis persistants qui secouent le pays caribéen, particulièrement en ce qui concerne le mandat de la Mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti (MSSM-Haïti).
Au terme de leur rencontre, le président kényan a rappelé que le mandat confié par le Conseil de sécurité des Nations unies arrive bientôt à expiration. « Avec le mandat de la Mission qui arrive à expiration, nous avons souligné l’urgence des orientations du Conseil de sécurité de l’ONU en vue d’une transition responsable et dans les délais fixés », a-t-il déclaré.
La MSSM-Haïti, dirigée par le Kenya, avait été déployée avec l’appui d’autres pays partenaires afin de renforcer les capacités de la Police nationale haïtienne (PNH) et de contribuer à la stabilisation du pays, plongé depuis plusieurs années dans une spirale de violence alimentée par les gangs armés.
Pour la Première ministre Mottley, la situation haïtienne demeure une priorité commune entre l’Afrique et la CARICOM, qui entendent conjuguer leurs efforts diplomatiques pour que la communauté internationale assume pleinement ses responsabilités face à la crise. Elle a salué la coopération avec le Kenya et insisté sur la nécessité d’une approche coordonnée, garantissant non seulement la sécurité, mais aussi la reconstruction institutionnelle et économique d’Haïti.
La question du prolongement ou du renouvellement du mandat de la mission reste en suspens au Conseil de sécurité, alors que plusieurs acteurs régionaux et internationaux s’interrogent sur l’efficacité de l’opération et sur la meilleure manière d’assurer la continuité des efforts de stabilisation.
Ce nouvel appel lancé depuis Addis-Abeba traduit la volonté des partenaires africains et caribéens de maintenir Haïti au centre de l’agenda international, à un moment charnière où l’avenir de la mission de soutien dépendra des décisions des Nations unies dans les semaines à venir.
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