L’ancien directeur général de l’Immigration et de l’Émigration (DIE), Stéphane Vincent, a été auditionné ce mercredi par le magistrat instructeur Walther Wesser Voltaire. Cette comparution s’inscrit dans le cadre de l’enquête en cours sur de présumés actes de corruption liés à sa gestion à la tête de l’institution, entre le 23 septembre et le 25 novembre 2024.
Selon des sources judiciaires, cette audition marque une nouvelle étape dans le traitement d’un dossier sensible, alors que plusieurs anciens responsables publics sont actuellement dans le collimateur de la justice pour mauvaise gestion et détournement de fonds.
À sa sortie du cabinet d’instruction, M. Vincent a pris la parole devant la presse pour affirmer qu’il s’était présenté par respect pour la justice et dans le but de renforcer les institutions républicaines.
« Ma démarche vise à démontrer que nul n’est au-dessus de la loi, et que les institutions doivent fonctionner en dehors de toute pression politique », a-t-il déclaré.
Toutefois, l’ancien responsable a tenu à mettre en garde contre toute instrumentalisation politique de la justice.
« Je souhaite que les institutions restent au service de la vérité, et non des ambitions partisanes », a-t-il ajouté, en soulignant son engagement à collaborer pleinement avec les autorités judiciaires.
Pour l’instant, aucune information officielle n’a été communiquée sur la suite de la procédure ni sur d’éventuelles mesures conservatoires à son encontre.
Le dossier de la DIE s’ajoute à une série d’enquêtes anticorruption ouvertes récemment, dans un contexte de forte demande de transparence et de reddition de comptes au sein de l’administration publique haïtienne.
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