Par la rédaction de Lawouze Infos
Port-au-Prince, 23 Octobre 2025 — Lors d’une réunion du Conseil de sécurité tenue mercredi à New York, les Nations Unies ont exprimé leurs vives inquiétudes face au risque d’un nouveau vide politique en Haïti à l’approche de la date symbolique du 7 février 2026, qui marque traditionnellement la fin et le début des mandats présidentiels.
Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Haïti, Carlos Ruiz Massieu, a averti que le pays ne pouvait “se permettre un vide politique”, particulièrement dans un contexte marqué par une insécurité généralisée et la montée en puissance des gangs armés. Il a exhorté les membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) ainsi que les responsables politiques haïtiens à « mettre rapidement de côté leurs différends » et à accélérer les discussions en vue d’un accord national sur la gouvernance et l’organisation des élections.
« Haïti ne peut se permettre un vide politique, surtout en plein climat de violence et d’instabilité », a déclaré Me Carlos Ruiz Massieu, rappelant que toute rupture institutionnelle risquerait d’aggraver la crise humanitaire et sécuritaire déjà dramatique.
Le diplomate onusienne a toutefois salué les efforts entrepris par les autorités en place, notamment les consultations initiées par le ( CPT ) conseil présidentiel de transition avec différents acteurs politiques, sociaux et religieux, dans l’objectif de définir un cadre électoral consensuel et de préparer la transition post-7 février.
Plusieurs membres du Conseil de sécurité, dont les représentants des États-Unis, de la France et du Brésil, ont également appelé à une coordination accrue entre les acteurs haïtiens et à un engagement sincère en faveur du compromis. Ils ont souligné que la stabilité politique demeure une condition essentielle pour le déploiement efficace de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) et pour le rétablissement progressif des institutions démocratiques.
À moins de quatre mois de la date fatidique, le message de l’ONU résonne comme un avertissement diplomatique adressé aux dirigeants haïtiens : éviter à tout prix un nouveau vide institutionnel, synonyme d’incertitude et de chaos, dans un pays déjà éprouvé par la violence, la pauvreté et la crise de gouvernance.

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