Liancourt (Artibonite), 17 septembre 2025 – Depuis minuit, la commune de Liancourt et ses environs vivent sous le feu nourri des armes automatiques. Selon plusieurs habitants joints par téléphone, des groupes lourdement armés multiplient les assauts pour contraindre la population à quitter la zone.
Une commune sous siège
Des rafales ininterrompues ont retenti jusqu’à la mi-journée, créant un climat de terreur généralisée. Les rues sont totalement désertées, les commerces fermés et les écoles paralysées. Des familles entières tentent de fuir vers les localités voisines, souvent à pied, faute de moyens de transport disponibles.
« On n’a pas dormi de la nuit. Les tirs ne s’arrêtent pas, on est obligés de partir avec ce qu’on peut porter », confie un résident réfugié temporairement à Saint-Marc.
Déplacement forcé et incertitude
Selon des sources locales, les groupes armés viseraient à imposer leur contrôle sur Liancourt, en obligeant les habitants à abandonner maisons et terres. Cette offensive s’inscrit dans un contexte d’insécurité croissante dans l’Artibonite, où plusieurs communes ont déjà connu des vagues de déplacements massifs.
Aucune donnée officielle n’est encore disponible sur le nombre exact de personnes ayant quitté la zone ce matin. Des habitants parlent toutefois de centaines de familles sur les routes, cherchant refuge dans des communes voisines jugées plus sûres.
Silence des autorités
Pour l’heure, les autorités locales et nationales n’ont pas communiqué officiellement sur la situation. Les appels à une intervention policière ou militaire urgente se multiplient, alors que la population se dit abandonnée à son sort.
Une crise humanitaire qui s’aggrave
Ce nouvel épisode de violence risque d’alourdir le bilan déjà dramatique des déplacements internes en Haïti. Des milliers de personnes, dans l’Artibonite comme dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, vivent déjà dans des conditions précaires après avoir fui les attaques armées.
0 commentaire