Yaïr Netanyahou, fils du Premier ministre israélien, a déclenché une polémique en s’en prenant violemment à Emmanuel Macron et en appelant à l’indépendance de plusieurs territoires français. Une nouvelle sortie incendiaire qui suscite l’embarras en Israël.
La réaction de Yaïr Netanyahou fait suite à l’annonce d’une possible reconnaissance d’un État palestinien par la France d’ici juin. Une position saluée par l’Autorité palestinienne et le Hamas, mais vivement critiquée par Israël. Sur X (ex-Twitter), le fils du chef du gouvernement israélien n’a pas mâché ses mots : « Va te faire foutre ! », a-t-il lancé à l’adresse d’Emmanuel Macron.
Dans la foulée, Yaïr Netanyahou a enchaîné avec une série de provocations, plaidant pour l’indépendance de plusieurs territoires français : « Oui à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie ! Oui à l’indépendance de la Corse ! Oui à l’indépendance du Pays basque ! » Une diatribe qui a tourné au ridicule lorsqu’il a ajouté : « Oui à l’indépendance de la Guinée française », ignorant que ce pays est indépendant depuis 1958.
Il a également dénoncé un « néo-impérialisme français en Afrique de l’Ouest », dans un message perçu comme une tentative maladroite de contre-attaque diplomatique.
Ce n’est pas la première fois que Yaïr Netanyahou, résidant en Floride, s’illustre par des propos polémiques. Par le passé, il a traité des procureurs enquêtant sur son père de « traîtres », évoquant même la peine de mort pour trahison. Il a aussi accusé le chef du Shin Bet (services de sécurité intérieure israéliens) d’avoir négligé les signes avant-coureurs de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023.
Ses sorties répétées lui ont valu plusieurs condamnations pour diffamation, notamment après avoir suggéré à une ancienne députée de gauche d’ « aller coucher avec un Arabe ».
Jusqu’ici, le Premier ministre israélien n’a pas réagi aux derniers propos de son fils. Il avait auparavant précisé que ses déclarations « ne reflétaient pas nécessairement son point de vue », tout en défendant son droit à s’exprimer.
Cette nouvelle provocation intervient dans un contexte déjà tendu entre la France et Israël, alors que Paris envisage une reconnaissance officielle de l’État palestinien. Une décision qui pourrait encore envenimer les relations diplomatiques.
Jean Wesley Pierre
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