Le dimanche 17 mars 2025, dans l’après-midi, le stade du Parc des Princes a vibré aux couleurs du célèbre Classique opposant le Paris Saint-Germain à l’Olympique de Marseille. Si le match promettait un spectacle intense sur le terrain, c’est finalement en tribunes que l’événement a pris une tournure polémique, avec des banderoles hostiles visant Adrien Rabiot, ancien joueur parisien aujourd’hui sous d’autres cieux.
Dès le coup d’envoi, l’ambiance était électrique avec un but à la 17′ minute de jeu signé Ousmane Dembélé sur une passe décisive de l’international espagnol Fabiàn Ruiz, suivi d’un but de Nuno Mendes sur deuxième passe décisive de à la 42′ minute de jeu et Amine Gouiri, leur attaquant de pointe réduit l’écart à la 51′ minute de jeu grâce à une passe décisive d’Adrien Rabiot pour ensuite voir Pol Lirola marqué contre son camp, rentré à la 63′ minute de jeu à la place de Luiz Felipe pour les marseillais.
Mais la rencontre était chaude avec les supporters parisiens, fidèles à leur slogan ICI C’EST PARIS, qui ont déployé une banderole faisant référence à l’identité du père d’Adrien Rabiot, une attaque jugée particulièrement ignoble. En effet, M. Rabiot, décédé en 2019, avait longtemps souffert d’un grave AVC suivi d’un syndrome de locked-in, le laissant dépendant d’un fauteuil roulant jusqu’à sa mort. Une autre banderole, plus légère, faisait partie du folklore footballistique, mais celle-ci a franchi la ligne rouge.
Véronique Rabiot, mère d’Adrien et figure médiatique bien connue, a rapidement réagi. Elle a annoncé son intention de porter plainte contre les chants et banderoles insultants déployés lors du match. « Insulter une mère, et un père décédé… Tout se paye un jour. Vous ne l’emporterez pas au paradis. Croyez-moi », a déclaré Adrien Rabiot, visiblement émue et déterminée à faire valoir ses droits.
Adrien Rabiot continue sa réaction. Sur les réseaux sociaux, l’ancien Parisien a fustigé le manque de classe des supporters parisiens : « Nasser [Al-Khelaïfi, président du PSG], tu peux avoir tout l’argent du monde et même plus, la classe ça ne s’achète pas. » Une déclaration cinglante qui a enflammé les débats en ligne, où les réactions sont partagées entre soutien au joueur et défense du « folklore » des tribunes.
Cette situation n’est malheureusement pas sans rappeler un incident similaire survenu en 2019, lorsque des supporters de l’Olympique de Marseille avaient été accusés d’avoir tenu des propos homophobes envers un joueur adverse. À l’époque, les sanctions avaient été sévères, avec des matches à huis clos et des amendes lourdes pour le club. Aujourd’hui, la question se pose à nouveau : jusqu’où peut aller la provocation dans les stades ?
Sur le terrain, le PSG a remporté la victoire (3-1), mais le résultat semble presque anecdotique face à la polémique qui entache cette rencontre. Les joueurs, concentrés sur leur jeu, ont évité de commenter les incidents en tribunes, préférant laisser les instances disciplinaires trancher.
Alors que le PSG continue de clamer *ICI C’EST PARIS*, et que l’OM reste *DROIT AU BUT*, une chose est sûre : le football doit rester un espace de passion, mais pas d’insultes. Les prochains jours seront cruciaux pour savoir comment les instances du football français géreront cette affaire, et si des mesures seront prises pour éviter que de tels dérapages ne se reproduisent.
En attendant, le Classique 2025 restera dans les mémoires, non pas pour ses buts, mais pour ses banderoles. Et cela, ni Paris ni Marseille ne peuvent en être fiers.
Jean Wesley Pierre
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