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Alors que la 3ᵉ Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3) se tient à Nice du 9 au 13 juin 2025, le constat est sans appel : les gouvernements mondiaux continuent de sacrifier les mers sur l’autel de l’inaction et des faux-semblants. Entre déclarations solennelles et immobilisme criminel, l’humanité joue avec le feu en laissant mourir son plus vital écosystème.

L’océan, régulateur du climat et source de vie pour des milliards d’êtres humains, étouffe sous le plastique, se vide de sa biodiversité et s’acidifie à un rythme catastrophique. Pourtant, malgré les beaux discours sur l’Objectif de Développement Durable n°14 (ODD14), les engagements concrets se font attendre.

La France et le Costa Rica, co-organisateurs de l’UNOC3, se drapent dans leur rôle de porte-parole de la protection marine, mais que pèsent leurs efforts face à l’exploitation minière des fonds marins, aux subventions à la pêche industrielle ou à la complaisance envers les multinationales polluantes ? Le Plan d’Action de Nice risque de rejoindre la longue liste des promesses non tenues, comme celles de la COP21 ou des précédentes conférences sur l’océan.

La proposition d’un moratoire sur l’exploitation minière des grands fonds par 32 pays, dont la France, est un premier pas. Mais pourquoi attendre 2025 pour agir, alors que les scientifiques alertent depuis des décennies ? Les lobbies industriels dictent encore trop souvent les politiques, réduisant les océans à des zones de pillage.

Quant à la lutte contre la pêche illicite, elle reste un mirage : les flottes géantes continuent de ratisser les mers en toute impunité, avec la complicité passive des États qui refusent de sanctionner les pratiques destructrices. Où sont les contrôles ? Où sont les moyens alloués à la surveillance maritime ?

Le Blue Economy and Finance Forum à Monaco, présenté comme une avancée, ressemble surtout à une opération de greenwashing. On y parle « d’investissements durables », mais sans remettre en cause le modèle extractiviste qui détruit les écosystèmes. La financiarisation de l’océan, sous couvert d’innovation, ne fera qu’accélérer sa marchandisation.

Pendant ce temps, les communautés côtières, premières victimes de la montée des eaux et de la pollution, sont abandonnées à leur sort. Les discours sur la résilience ne compenseront pas l’absence de financements réels pour les pays les plus vulnérables.

Les solutions existent :
– Interdiction totale de l’exploitation minière en eaux profondes.
– Sanctions pénales contre la pêche illégale et surpêche industrielle.
– Désinvestissement massif des énergies fossiles et redirection des subventions vers la protection marine.
– Création d’un tribunal international pour les crimes environnementaux en mer.

Mais sans pression citoyenne, rien ne changera. Les gouvernements ne bougeront que contraints. L’océan n’a pas besoin de nouvelles déclarations, mais d’une révolution politique et économique.

La question n’est plus de savoir si nous pouvons sauver les océans, mais si nous avons encore la volonté de le faire.

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Catégories : Atualités

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