Alors que la zone de Fort-National est en proie à une recrudescence d’attaques de bandits armés, les habitants dénoncent non seulement l’insécurité, mais aussi les abus de pouvoir de certains policiers. Ces derniers, se présentant comme des « super chefs », sont accusés de menaces, d’intimidation et arrivent même à attribuer le chapeau de bandits aux jeunes riverains pour leur manque présumé de dévouement dans la lutte contre les bandes criminelles.
Ce dimanche 23 février 2025, un incident a particulièrement marqué les esprits. Un policier en civil, interpellant un riverain, lui a lancé : « Vous avez livré la zone », l’accusant implicitement de complicité ou de passivité face aux bandits. Le ton est rapidement monté lorsque l’agent a menacé de « tabasser » le jeune homme s’il osait répondre. La scène, témoignée par plusieurs habitants, illustre un climat de tension croissant entre la population et ceux qui sont censés la protéger.
Les jeunes de Fort-National se retrouvent pris en étau entre deux forces menaçantes : d’un côté, les bandits armés qui attaquent sans relâche, semant la terreur dans les rues ; de l’autre, des policiers qui, selon les témoignages, se croient tout permis et agissent en toute impunité. « Ils pensent être au-dessus de la loi », déplore un habitant sous couvert d’anonymat. « Au lieu de nous protéger, ils nous menacent et nous accusent de ne pas en faire assez. Mais que pouvons-nous faire face à des bandits armés ? »
Les accusations portées contre ces policiers sont graves : menaces, intimidations, et même des cas où des jeunes seraient injustement accusés de complicité avec les bandits. Ces pratiques, loin de rétablir l’ordre, exacerbent le sentiment d’injustice et de désespoir parmi les riverains.
La situation à Fort-National est explosive. Les bandits armés continuent de semer la terreur, tandis que les forces de l’ordre, censées incarner la protection et la justice, sont perçues comme une source supplémentaire de peur. « Nous avons peur des bandits, mais nous avons aussi peur des policiers », confie une mère de famille. « Personne ne nous écoute, personne ne nous protège. »
Les appels à une intervention des autorités supérieures se multiplient. Les habitants demandent une enquête indépendante sur les agissements des policiers en poste à Fort-National, ainsi qu’un renforcement des mesures de sécurité pour faire face aux bandits armés. « Nous voulons juste vivre en paix, sans avoir à craindre ni les bandits ni ceux qui sont censés nous défendre », résume un jeune homme du quartier.
Face à cette double crise – insécurité et abus de pouvoir –, la situation à Fort-National nécessite une réponse urgente et coordonnée. Les autorités doivent non seulement intensifier la lutte contre les bandes criminelles, mais aussi rétablir la confiance entre la population et les forces de l’ordre. Sans cela, le risque d’une escalade de la violence, tant du côté des bandits que des tensions sociales, reste élevé.
En attendant, les habitants de Fort-National continuent de vivre dans la peur, espérant que leur voix sera enfin entendue avant que la situation ne dégénère davantage.
Jean Wesley Pierre
0 commentaire